¢ MICHAËL SELLAM 2019 [SALON DU SALON]
EVERYTHING LOOKS BETTER WITH LOVE | MICHAËL SELLAM
Exposition du 19 mai au 6 juillet 2019 | Vernissage le dimanche 2 juin 2019 à 12H
Visites publiques du jeudi 30 mai au dimanche 2 juin de 12h à 18h dans le cadre du Printemps de l’Art Contemporain
Le protocole de réalisation de l’ensemble de pièces présenté au Salon du Salon est simple. Il y a une certaine forme de nonchalance, peu de gestes. Ces gestes questionnent directement la production d’une œuvre. Les étapes d’élaboration de ces pièces sont pré-définies : visiter des musées, prendre des photographies, les ouvrir sur un ordinateur, copier, coller, ajuster, déplacer et enregistrer. Le même protocole s’applique aux sculptures : chercher des modèles d’œuvres, les télécharger, les ouvrir sur un ordinateur, copier, coller, ajuster, déplacer et enregistrer. Le document numérique finalisé est ensuite envoyé via Internet pour qu’il soit imprimé, le recevoir, agencer les éléments, les exposer. Ma tâche consiste à faire tourner la machine, à éprouver ma méthode, à la prolonger et à accepter les aléas d’improvisation, de chaos et d’imprévu. Les formes produites s’apparentent à ce que Tristan Garcia appelle un plan ontologique d’égalité.
« Nous vivons dans un monde de choses où une bouture d’acacia, un gène,
une image de synthèse, une main qu’on peut greffer, un morceau de musique,
un nom déposé ou un service sexuel sont des choses comparables. »
Tristan Garcia, Forme et objet. Un traité des choses, 2011
À cette dérive dans les salles des musées s’additionne une dérive sur les nombreux sites Internet qui proposent des modèles, des fichiers d’œuvres numérisées. Approche monstrueuse et distordue, elle représente à la fois une manière de faire et l’image d’un principe d’égalité. Tout y est réduit a une relation aux formes, quelque chose nous échappe. Difficile d’établir des relations de fond entre ces formes et il y a, pourtant, quelque chose qui les assemble. Un certain désir, une envie, un besoin projeté dans l’usage ou dans la contemplation de l’objet, du geste, de l’icône. Ces œuvres et ces attitudes incarnent la même mélancolie joyeuse et désœuvrée face au monde. Au delà du sens qu’il est possible d’en extraire, ce processus questionne la copie, la documentation et la capture. Comprendre, créer, citer, utiliser, déformer, détruire : copier-coller : agir, dériver aussi.
Cet ensemble d’œuvres porte un regard précis et critique sur ce que l’informatique change dans notre manière de penser et de comprendre le monde. Il est question d’expérimenter tout un système d’opérations possibles réalisées avec une forme d’amour indéfectible pour les choses, les gestes et les êtres.
MIchaël Sellam
It’s so nice
to wake up in the morning
all alone
and not have to tell somebody
you love them
when you don’t love them
any more.
Richard Brautigan, Love Poem
MICHAËL SELLAM
Né à Paris en 1975. Vit et travaille à Paris.
Depuis la fin des années 90, la pratique de Michaël Sellam se développe sur un large éventail de médiums incluant la vidéo, la photographie, l’installation, la performance, le dessin, la peinture et la sculpture en injectant, en contaminant dans ces pratiques classiques une forme d’amplification et d’augmentation d’un certain fantasme pour les nouvelles technologies numériques. Il s’intéresse aux modes de production, de distribution, de communication et d’évaluation de l’art au regard de la technique et pose une réflexion, à la fois critique et enthousiaste sur les tumultes de l’industrie culturelle. Son travail est régulièrement exposé dans le cadre d’expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger.
www.michaelsellam.com
SALON DU SALON 21 avenue du Prado, 13006 Marseille, France
Visites publiques du jeudi au samedi de 15 à 18h et sur rendez-vous
www.salondusalon.com/subscribe | edition@salondusalon.com +33(0)6 50 00 34 51
Salon du Salon est un projet basé à Marseille, dédié à l’art contemporain, en lien à l’édition,
membre de Marseille Expos, réseau des galeries et lieux d’art contemporain.
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EVERYTHING LOOKS BETTER WITH LOVE | MICHAËL SELLAM
Exhibition from May 19 to July 6 2019 | Opening Sunday Jun 2nd at 12PM
Public visits from Thursday may 30 to Sunday Jun 2nd - 12 to 6PM as a part of the Printemps de l’Art Contemporain
The protocol for the production of the works presented at Salon du Salon is simple. There is a certain nonchalance, few gestures. These gestures directly question how a work is produced. The stages of development of these works are predefined: visitingmuseums, taking photographs, opening them on a computer, copying, pasting, adjusting, moving and recording. The same protocol is applied to sculptures: looking for models of works of art, downloading them, opening them on a computer, copying, pasting, adjusting, moving and recording. The finalized digital document is then sent via the internet for printing. Once received, its elements are arranged and displayed. My task is to keep the machine running, to test my method, to extend it and to accept the hazards of improvisation, chaos and surprise. The forms produced resemble what Tristan Garcia calls an ontological plane of equality.
« We live in this world of things, where a cutting of acacia, a gene,
a computer-generated image, a transplantable hand, a musical sample,
a trademarked name, or a sexual service are comparable things. »
Tristan Garcia, Form and Object. A Treatise on Things, 2014
In addition to this drift in the museum rooms, there is a drift on the many websites that offer models, files of digitised works. This monstrous, distorted approach represents both a way of proceeding and the image of a principle of equality. Everything is reduced to a relation to forms, remains elusive. It is difficult to establish substantive relations between these forms, but there is something that connects them. A certain desire, a willingness, a need projected in the use or contemplation of the object, the gesture, the icon. These works and these attitudes embody the same joyful and inoperative melancholy in the world. Beyond the meaning that can be extracted from it, this process questions copying, documentation and capture. Understanding, creating, citing, using, deforming, destroying: copying and pasting: acting, drifting too.
This set of works takes a precise and critical look at what computing is changing in our way of thinking and understanding the world. It is a question of experimenting with a whole system of possible operations carried out with an unfailing form of love for things, gestures and beings.
Michaël Sellam, translation: Christophe Degoutin
Qu’il est bon
de se réveiller le matin
tout seul
et de se dire de l’art
que vous l’aimez
que vous l’aimez plus que tout
au monde.
Freely inspired by: Love Poem by Richard Brautigan
MICHAËL SELLAM
Michaël Sellam was born in Paris in 1975. He lives and works in Paris.
Since the end of the years 90, the practice of Michaël Sellam develops on a wide range of mediums including video, photography, installation, performance, drawing, painting and sculpture by injecting, contaminating in these classical practices a form of amplification and enhancement of a certain fantasy for new digital technologies. He is interested in the methods of production, distribution, communication and evaluation of art in relation to technique and poses a reflection, both critical and enthusiastic about the tumults of the cultural industry. His work is regularly exhibited in the context of personal and collective exhibitions in France and abroad.
www.michaelsellam.com
SALON DU SALON 21 avenue du Prado, 13006 Marseille, France
Public visits from thursday to saturday 3 to 6 pm and appointments
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Salon du Salon is a Marseille-based project dedicated to contemporary art and publishing,
member of Marseille Expos galleries and contemporary art places network.